Dans une publication sur sa page Facebook, le député et vice-président de l’Assemblée nationale, s’indigne du sort d’Ikongo, où plus de 118 personnes ont péri à cause du paludisme. Un sujet grave, certes. Mais ses accusations à l’emporte-pièce, accusant le régime de silence, frôlent l’irresponsabilité politique. C’est à se demander si le politicien n’est pas devenu sourd aux efforts et aveugle à la réalité.
En effet, le député dénonce un prétendu mutisme de l’Etat. Pourtant, les actions entreprises sur le terrain sont bien réelles. Faut-il ainsi rappeler le traitement gratuit des malades dans les CSB, distribution de moustiquaires imprégnées, campagnes de pulvérisation dans les domiciles, déploiement de médicaments antipaludiques, mobilisation de médecins, aides humanitaires acheminées par la Présidence elle-même.
Ce qui choque dans la sortie de ce parlementaire, ce n’est pas l’appel à plus de transparence — légitime — mais la mauvaise foi manifeste. Il semble ignorer volontairement tout ce qui a été fait à Ikongo. Ou alors il choisit de le taire, pour les besoins de sa posture d’opposant. C’est plus commode de faire croire que rien n’a été fait que d’admettre que, oui, les services publics ont réagi, malgré des moyens parfois limités, malgré l’accès difficile à certaines zones, malgré les défis logistiques.
La question qu’il est intéressant de se poser c’est ce que lui a fait. A-t-il demandé, depuis sa fonction de vice-président de l’Assemblée, une commission parlementaire ? A-t-il interpellé le ministère de la Santé de façon formelle ? A-t-il initié une proposition de loi ou demandé des crédits supplémentaires pour la lutte contre le paludisme ? La réponse est non.
La Rédaction